Ce webinaire aura lieu le mardi 13 janvier 2026, de 13 h à 14 h. Le lien de connexion sera envoyé aux participants inscrits mardi matin.

La production de rayonnement dans les installations synchrotron relève de la technologie des accélérateurs et ces laboratoires sont souvent associés dans l’imaginaire du grand public aux grandes installations de physique des particules comme le LHC. C’est pourtant une science et un mode de fonctionnement très différents qui sont à l’œuvre dans les synchrotrons. La lumière produite est ici utilisée dans de nombreux champs de recherche (sciences de la vie, de la terre, des matériaux …) et l’accès au temps de faisceau est très ouvert (il « suffit » d’avoir une bonne idée). Je présenterai mon expérience d’utilisateur du rayonnement synchrotron à travers quelques exemples choisis au cours de mes recherches de ces 30 dernières années : ingénierie des contraintes, diffraction cohérente des rayons X, mécanique des matériaux aux petites échelles, matériaux de l’électronique … Ces résultats doivent beaucoup aux scientifiques de lignes avec lesquels j’ai interagi. Aujourd’hui les installations synchrotron vivent une nouvelle révolution avec les anneaux de 4^ème génération qui permettent une augmentation très significative de la brillance et de la cohérence.  En phase avec le développement de l’analyse de grands volumes de données, cette évolution va rendre encore plus indispensable l’utilisation du rayonnement synchrotron en science des matériaux.

Olivier Thomas est physicien, professeur émérite à l'université d'Aix-Marseille. Docteur en physique de la matière condensée (INP Grenoble 1986), il a passé deux ans comme post-doctorant au centre de recherche IBM T.J. Watson (New-York), quatre ans à l'INP Grenoble en tant que maître de conférences, un an à l'université Cornell et quelques mois à l’université Columbia au titre de professeur invité. Ses recherches portent principalement sur les propriétés mécaniques à petite échelle, principalement à l'aide de la diffraction des rayons X synchrotron. Il a créé et dirigé le réseau international de recherche du CNRS MECANO (Mécanique des nano-objets) et le groupe de recherche Mécanique des nano-objets à l'IM2NP.